J’ai envie d’oser…

Osez!

En mai dernier, Sophie Fontanelle alias Fonelle écrivait ces quelques phrases sur son blog : « Il vient vite, le réflexe de se mettre une robe noire pour la soirée. Il vient vite, le réflexe d’être simple par frousse. Se faire remarquer, eh bien, comme le mot l’indique c’est risquer les remarques. C’est avoir l’audace insensée de dire : « Je vaux la peine d’être regardé », même si on doute de soi, même si cet arrangement avec le vêtement comble une faille profonde. Je trouve ça beau et courageux. » Et elle me comblait moi, en pensant ça. Ces mots me sont restés en tête quelques jours, je les ai copiés en pensant poster peu après quelque chose sur le sujet mais le temps m’a manqué. Les semaines ont passé mais le sens de ses remarques non. Valoir la peine de quelque chose, valoir la peine d’être observé(e), valoir la peine de se donner de l’allure et de se respecter. Et d’oser se surprendre, soi-même et les autres en effet ricochet. On peut endosser un vêtement par curiosité, pour se voir jouer un autre rôle, pour s’imaginer vivre une autre vie, pour se croire solide ou avouer en partie sa vulnérabilité. Chacun ses peurs vestimentaires, jupe trop courte, robe trop serré, ne porter que du noir pour qu’on voit le moins possibles les auréoles aux aisselles. On a tous une bête noire personnifiée en un type de vêtements, avouée ou non. C’est que c’est dur de lâcher le contrôle et de se présenter au regard des autres quand on est hésitant. Oser, c’est essayer d’être soi en mieux. On devrait toutes et tous se lancer des défis, vestimentaires ou non et oser affronter le jugement d’autrui. Pour avancer. Pour respirer un air d’ailleurs, comme un vent de fraîcheur intérieure. Il y aura peut-être des ratés mais peut-être de belles surprises à la clé. Je me rappelle de mes premières chaussures à talons, repérées et regardées des semaines, achetées par ma grand-mère, un peu dans le dos de mes parents… J’avais osé demander, j’avais osé les porter. J’étais troublée, c’était moi en femme, en adulte. Je ne savais pas encore que la féminité, c’était autre chose… Mais le sentiment d’avoir osé! Cette étrange sensation, comme un étrange malaise et une satisfaction qui s’associent. L’impression que tous me regardent, la fierté et la peur qui tournent la tête. J’avais à peine 15 ans… Depuis, j’ai compris qu’on peut oser en s’habillant, qu’on peut montrer aussi qui on est, au risque de surprendre des regards réprobateurs. Ceux-là, je les ignore, je ne vois que ceux curieux ou admirateurs quand il y en a. Il me reste d’autres domaines à explorer, où je dois oser plus encore pour (me) (re)découvrir. Chaque chose en son temps, chacun son rythme mais l’important est de garder confiance et de ne pas oublier de se bousculer de temps en temps pour aller plus et se connaitre un peu mieux à chaque fois.

Et vous, quand avez-vous osé pour la première fois? Dans quel contexte, vous vous en souvenez? Osez et racontez-le!

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